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La Cage Aux Cochons
23 octobre 2012

les saltimbanques hurlent à la vie à la mort 6

6ème  partie : ou comment l’auteur, petit être mélancolique, se retrouve saoul et nu dans sa chambre, la nuit, tentant de retrouver des événements perdus

 

 

Passion, ô folle passion ! Libère moi des prismes d’argent ! La raison n’a déjà plus son mot à dire. Délires éthyliques, délires verbales, tout commence avec le verbe, je l’ai lu dans un livre, j’ai une symphonie de verbes dans ma bouche qu’il faut que je crache, je suis le chef d’orchestre d’une symphonie verbale au précipice de la folie, moi, je saute, oui regardez moi tomber, je sais que vous aimez ça et m’en redemanderez. Les délires lyriques m’enivrent Amadéo, fais moi jouir avec tes mots. Tu sais que j’en suis capable ou tu m’en crois capable ? Pour toi passion je ferais tout ce que je peux. Je suis nu dans mon appartement, tout me semble vide depuis que je joue avec mes souvenirs, tout, ma chambre, les sens, l’existence, c’est vous dire. Je tente, chef d’orchestre dionysiaque d’orchestrer de manière lyrique le jour ou nous nous sommes rencontré, comme je m’efforcerai de le faire si je trouvais une partition méconnu de Mozart, moi déchiffreur des délires extatiques et passionnels, car la rencontrer fut digne d’une symphonie de ce cher Wolfgang Amadeus. Je suis le seul à l’avoir entendu, alors sans exagérations, je vais essayer de raconter à qui veut bien l’entendre. Pour certains ce sera un cri sauvage, pour d’autre une larme d’argent, pour d’autre un gros caca. Et je m’en fous, croyez moi, je m’en fous, vos jugements me font rire, ils n’enlèveront rien à la beauté majestueuse de cette rencontre.

Je suis nu dans ma chambre et ivre aussi, ivre d’alcools, ivre de sensations, ivre de souvenirs, j’écris et je tente par n’importe quel moyen de retrouver la manière dont elle a mis mes sens en éveil ce soir là.

Ça a du commencer une nuit de délire. Tout commence une nuit de délire et tout fini une nuit de délires de toute façon. Alors, oui, ça a du commencer une nuit de folie. Je n’avais pas dessaoulé depuis trois jours, tu vas crever Amadéo qu’on me dit. Et alors ? Je bois avec la mort qu’est ce que ça peut vous foutre, vous êtes jaloux parce que vous aussi vous aimeriez danser comme ça sans peurs danser dans l’instant même, danser comme l’on danse sur une mélodie gitane. Moi je m’en fous, c’est pour ça qu’elle me laisse tranquille la mort. Alors oui, quand je me sens seul, je bois à en crever. Ne croyez pas que je sois suicidaire, non, non, pas du tout, seulement quand il n’y a pas de désespoir, il n’y a pas d’espoirs non plus.

La musique tourne, ce jazz lancinant enveloppe l’instant et puis boum boum ! Ça repart ! saxophone insolent et mélodie bruyante bam bim!

boum boum! je me lève flop flop et je danse les mots ne sont plus assez forts pour décrire ce que je ressent, onomatopées, ivresse, folie, délires étreignez moi de vos bras sublimes, oui,  je me lève et danse zoum zoum, la soirée touche à sa fin, nuit d’albâtre reléguant nos délires en souvenirs, ce ne sont plus que des souvenirs que je fanfaronne seul à ma fenêtre, je me sens porteur d’une parole heureuse, je suis le dernier troubadour chantant une soirée qui déjà n’existe plus alors j’hurle et hurle encore plus fort pour que mes paroles s’envolent et résonnent dans la nuit, s’élèvent et ne disparaissent jamais.

Mes paroles me reviennent en écho « ta gueule sale poivrot » ça c’est mon voisin du dessus, je ferme la fenêtre, je trouve matière à mon roman connard que je me dis, mon roman, matière sublime, virevolte dans mes mirages éthyliques, mon roman je le peindrais violemment, pas comme un Modigliani, non, mon roman je l’éjaculerai et derrière la folie on lira la folie, derrière l’ivresse on lira l’ivresse et derrière le délire, on verra son visage.

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