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La Cage Aux Cochons
26 novembre 2012

Quand les cochons sortent - 38

A mon réveil, je me cru sourd. Je n'entendais plus le bruit incessant de ces machines insupportables qui m'avaient accompagné depuis si longtemps. Mais non, un rapide coup d'oeil m'apprrit que je n'étais pas mort. J'étais toujours dans la même chambre d'hôpital, les engins mécaniques et électroniques, eux, n'étaient par contre plus là. Seule la perfusion continuait à distribuer son lot de morphine et le compteur, après l'opération qui avait eu lieu, affichait désormais un montant exhorbitant.

J'observai mon ventre. Une nouvelle cicatrice avait rejoint la première. J'avais un nouveau rein. Mon père en avait un de moins. Mon père n'était plus là, mon père n'avait plus rien. Lorsque je demandais au médecin où il était, on me dit que son deuxième rein était parti durant l'opération. Maladie génétique m'expliqua-t-on.

Les jours furent flous par la suite. Je me souviens que les infirmières prirent soin de mon corps. Celui-ci reprit sa vie tandis que mon esprit était anéanti, en pause.

Par un malheureux hasard, je m'étais retrouvé à l'intérieur de cet hôpital. A l'intérieur de cet hôpital, je m'étais perdu, malheureux, hagard.

J'avais retrouvé un père à l'intérieur de cet hôpital. A l'intérieur de cet hôpital, j'avais perdu mon père.

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