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La Cage Aux Cochons
2 mai 2012

Don QuiJuan

   "Bonjour, je suis heureux de pouvoir enfin vous écrire." (enfin, c'est moi qui écrit, l'autre est trop flemmard pour écrire lui-même, c'est moi qui me tape le sâle boulot) "Dis donc Sancho !" (c'est moi) "Je ne pensais pas avoir dit autant de choses. Et arrête d'écrire tout ce que je dis en ce moment, cela n'intéresse personne !" (comme tout le reste)

   "Bon, je reprends : si je vous écris..." (oh le menteur !) "c'est pour vous narrer mon histoire." (en réalité, c'est pour endormir tout le monde, vous verrez ça va marcher...) "He ! Sancho ! Dépêche-toi, je ne vais pas attendre, tu es trop lent ! Et arrêtes d'écrire tout ce que je dis, c'est exaspérant à la fin !" (Ola ! J'ai énervé monseigneur, je vais me taire un peu sinon je vais perdre mon emploi.) "Donc, je vous disais que j'allais narrer mon histoire. Je ne pense pourtant pas quelle soit particulièrement intéressante..." (Un trait de lucidité ?) "... mais elle est enrichissante à tout point de vue. Je ne souhaite pas que vous fassiez les mêmes erreurs que moi, d'où ce livre. Avant toute chose, je tiens à me présenter, je m'appelle... Oh et puis après tout non, je ne dirais point mon nom, rayes cette phrase Sancho !" (je raye tout le texte ?) "Arrêtons là ces palabres inutiles et commençons tout de suite le récit. Mais non, Sancho, n'écrit pas cela. Oh mais ! Tu es vraiment un bon à rien !" (Ce n'est pourtant pas moi qui n'écrit pas moi-même mon livre.) "Bon, reprenons, démarre un nouveau paragraphe Sancho."

   "Tout commença lors d'une nuit ensoleillée. J'étais en train de contempler les étoiles quand soudain, l'un de mes domestiques, le brave Sancho. Oui, désolé Sancho, mais il faut bien que je mente un peu." (Ca calme !) "Il m'apprit qu'un monstre gigantesque avait tué un de mes paysans." (... oui, c'était une patate géante, alors moi, n'écoutant que mon courage et armé de mon presse-purée, je...) "Bon ! Sancho ! Veux-tu te dépêcher un peu ? Bon, je reprends. C'était le sixième paysan tué en un mois par cette monstrueuse créature. Personne ne l'avait vu ou du moins tous ceux qui l'avaient vu étaient morts. Bien sûr, cela m'exaspérait fortement : les paysans dont je devais assurer la protection mouraient. J'envoya donc plusieurs preux chevaliers pour tuer cette bête. Malheureusement, à chaque fois, un paysan me rapportait leurs vêtements couverts de sang. A chaque fois, on ne trouvait aucun corps. Ce jour-là, j'étais donc complètement désespéré. Alors, n'écoutant que mon courage..." (Tenez, vous voyez, il va nous sortir le coup du costume de super tomate) "... j'ai décidé d'aller moi-même chasser cette créature hors de mon territoire. Pour cela, je m'étais armé de ma fidèle épée." (Mince ! Pas de presse-purée !) "Montant sur mon cheval, je m'enfonçai donc dans la forêt,..." (Ouf ! La forêt ! J'ai cru un instant qu'il allait me raconter ses ébats sexuels.) "... lieu où s'était passés tous ces crimes. J'errai donc, ainsi, ..." (comme un con...) "... dans la forêt, pendant près de 2 semaines. Je n'avais plus rien à manger et je buvais l'eau de quelques fontaines." (un régime, ça fait pas de mal, surtout avec un ventre pareil). "J'entendais bien des bruits lugubres dans cette forêt, je vis également des empreintes étranges... mais je ne rencontrai jamais le monstre.

Finalement, au bout d'un mois passé dans cette forêt hostile, je revins à mon château, bredouille. A mon arrrivée, on m'apprit que le monstre n'avait tué personne pendant mon absence. Je pensai donc qu'il avait compris qu'ici c'était moi qui imposait la terreur, pas lui." (quelle naîveté !) "Ah... quellle naïveté !" (Hé : J'ai réussi à deviner ce qu'il allait dire, je suis fort quand même !) "Je me rends compte aujourd'hui de l'absurdité de telles pensées." (Ah ! Il n'est peut-être pas si irrécupétable que cela). "Enfin bon, ceci est du passé ! Toujours est-il qu'à peine deux jours après mon arrivée, nous recevions dans le château un paysan nous avertissant qu'un des leurs était mort. Je repartis donc dans la forêt puisque cela semblait être le seul moyen de le calmer. Seulement, cette fois je ne partis pas seul, j'étais accompagné de Sancho." (Toujours là où il ne faut pas !) "Nous ne vîmes, encore une fois, jamais la bête qui terrorisait mon territoire. Deux mois plus tard, nous retournâmes donc au château. Et là, grande fut ma surprise lorsque j'y trouvai le drapeau de monseigneur de la Frénelière. Il avait profité de mon absence pour s'emparer de mon château et prendre ma place. Les gardes du château, autrefois à mon service, m'interdisèrent l'entrée. Par contre, ils laissèrent entrer Sancho. Je l'envoyai donc chercher des informations, devenant ainsi un espion contre l'usurpateur. Malheureusement pour moi, Sancho sembla se plaire avec son nouveau maître. N'est-ce pas Sancho ? Sale traître ! Enfin bon, tu as de la chance, je ne suis pas rancunier. Bon, je continue. Finalement, au bout d'un mois ou deux, je trouvai le moyen de me déguiser." (en ours, mon animal préféré). "En effet, j'ai échangé mes vêtements avec ceux d'un mendiant. Du coup, vêtu de haillons, les gardes ne m'ont pas reconnu." (Quel farceur !) "J'ai donc pu m'infiltrer à l'intérieur de mon propre château. Et devinez qui j'ai été voir en premier : Sancho, et oui !" (C'est la triste vérité malheureusement !) "Il paraissait tout heureux de sa nouvelle vie et de son nouveau maître mais je l'ai ramené très vite dans le droit chemin. Je l'ai tiré et entraîné hors de mon château, enfin, hors de mon "ancien" château." (Quelle déchéance pour moi !) "Je lui ai ensuite fait dire tout ce qu'il savait. J'ai ainsi appris ce qu'avait fait monseigneur de la Frénelière pour légitimer son coup d'état. Bien sûr, vous l'aurez deviner, il a réussi où j'ai échoué, en tuant le fameux monstre. Du ventre de ce monstre, il dit avoir sorti tous les chevaliers que j'avais envoyé pour tuer la créature. Evidemment, c'est ce qu'il dit, pour ma part, je n'en crois pas un mot. A mon avis, ce monstre n'existe même pas. (He ! C'est qu'il est fort tout de même !) "Sur ce coup, monseigneur de la Frénelière a été très fort, plus fort que moi c'est certain. Il a dû payer tous ces chevaliers qui m'ont roulé dans la farine. Cela m'a forcé à sortir de mon château et il en a profité pour prendre ma place, sans même avoir une goutte de sang à verser. En plus, il a dorénavant le soutien du peuple, des paysans. Certains de ces derniers, achetés par lui, avait également fait semblant de disparaître mystérieusement ou m'avait apporté des vêtements plein de sang... du sang de cochon sans doute. Démarre un nouveau paragraphe Sancho." (Des ordres, toujours des ordres, il m'exaspère. Que je suis nostalgique du château de monseigneur de la Frénelière. Là-bas, j'étais devenu conseiller du roi.)

'Me voici donc dorénavant réduit à dormir dans une auberge, essayant d'échafauder un plan pour retrouver mon trône. Voilà, là s'arrête pour l'instant mon histoire." (Il ose appeler cela un livre, mais il fait à peine deux pages son bouquin, quel nigaud ! Et il a l'espoir de retrouver son trône, quel rêveur !. "Bon et bien, j'espère que mon histoire servira à tous de leçon. Ne vous faites pas avoir comme moi." (Non mais de tout façon, il n'y a que lui pour se faire avoir de la sorte. Il vous insulte là en quelque sorte, il vous traite d'idiot !). Bon allez, tu écris "Fin" et après tu arrêtes. Allez, va demander de la ripaille à l'aubergiste. Et arrête d'écrire un petit peu, c'est lourd à la fin ! Allez ! Dépêche-toi, j'ai faim.

FIN

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